Pali Meursault & Thomas Tilly Pali Meursault & Thomas Tilly
En parallèle de la balade sonore Insectasia et de l’exposition de Barthélemy Antoine-Lœff , nous vous proposons deux moments de lives musicaux avec des artistes, tous signés chez les copains du label Hands In The Dark.
Retour à la surface (et dans la glace) avec Pali Meursault & Thomas Tilly qui présenteront Melt*, leur récent album. Le duo a exploré les sons des glaciers, captés dans les crevasses, les torrents glaciaires ou les replis des moraines à l’aide de micros, hydrophones et de capteurs sismiques.
Rencontre avec les artistes à l’issue du live.
Pali Meursault & Thomas Tilly
Pali Meursault est artiste sonore, compositeur, sound-designer, ingénieur du son et enseignant. Sa recherche électroacoustique prend la forme de compositions pour disques, créations radiophoniques, installations ou performances. L’enregistrement de terrain est central dans sa pratique, qui hérite de la musique concrète et explore l’environnement sonore. Depuis plus de 15 ans, il promène ses micros dans des environnements urbains ou industriel, sur des glaciers alpins ou dans la forêt amazonienne. Ses derniers travaux portent sur des environnements industriels et des lieux d’activité laborieuse, font se rencontrer chants d’insectes et champs électromagnétiques ou révèlent l’environnement sonore caché des datacenters. Il est également impliqué dans de nombreuses collaborations, avec des collectifs (TT-Node, Ici- Même…) d’autres musicien·ne·s (Lee Patterson, Frédéric Nogray, Nicolas Montgermont, Alice Q.…) des performers (Lila Derridj, Manon Quérel…) ou des cinéastes (Lise Fisher, Naïs Van Laer…). En parallèle à ces activités, il enseigne les arts sonores ou écrit sur la musique électroacoustique, les cultures sonores et le radioart. Depuis 2002 il dirige le label Universinternational.
Thomas Tilly est un musicien utilisant le microphone et le haut-parleur comme principaux instruments de création. Centré sur l’étude de l’environnement sonore et sa confrontation avec l’espace dans lequel il existe, son travail emprunte autant à la recherche musicale expérimentale que scientifique. Dans sa démarche, l’écoute reste centrale au détriment de toutes formes de représentations. Ce qui se passe sur le terrain doit être interprété puis transmis à l’auditeur dans des conditions d’immersion totale, la subjectivité de cette restitution résidant dans le sensible plutôt que dans une mise en œuvre technique complexe.
Toujours connectées à l’idée d’un autre « possible musical », ses pièces sonores, diffusions, ou installations, sont les fruits d’études ou la recherche tente de supplanter l’esthétique, c’est l’exposition de l’onde sonore qui est importante. L’implication sur le terrain reste une part importante du processus nécessitant des phases d’écoute, d’observation, puis d’enregistrement. En ce sens, la relation aux espaces naturels, à l’architecture (dont le rôle est prédominant dans le sonore), ou encore à l’urbanisme, deviennent des axes de recherches privilégiés et leur appréhension dépasse souvent la seule pratique de l’enregistrement du son.