Accompagnement

Nouvelles Formes participe à un réseau (informel) d’acteurs artistiques du numérique en Bourgogne-Franche-Comté depuis 2024, boosté par le dispositif Mieux Produire pour Mieux Diffuser du Ministère de la Culture.

Membres : 3615 Señor à Besançon, L’Espace Multimédia Gantner à Bourogne, Un Singe en Hiver à Dijon, No School à Nevers et Nouvelles Formes à Besançon

Ce réseau a pour but de rapprocher nos structures avec des temps de concertation, des échanges de bonnes pratiques, du partage d’idées et l’accompagnement de l’artiste Maëva Ferreira Da Costa cette année pour une création dans nos structures.

Le réseau n’a pas de nom, ce n’est pas une association, juste un rassemblement de structures qui partagent la même vision et envie de démocratiser les arts hybrides appelés communément « arts  numériques » dans la région.

Maëva Ferreira Da Costa

Projet sans titre pour le moment :

Sur la Lune, le drapeau américain planté lors des missions Apollo a perdu ses couleurs. Sous l’impact des rayons ultraviolets puissants à la surface lunaire, il s’est peu à peu transformé en drapeau blanc, non plus signe d’appropriation d’un territoire, mais signe de paix. Cette dépigmentation pourrait porter métaphoriquement le concept de décolonisation spatiale.

L’œuvre se présente sous la forme d’une capsule orbitale à échelle 1.

La structure – faite de bois et de plâtre, loin de la robustesse des constructions spatiales – comporte des écrans diffusant des images d’objets représentant la conquête spatiale. Un à un, ils se décomposent, leurs couleurs s’estompent, jusqu’à disparaître en poussière de pixels.

À l’intérieur, un rouleau de papier est avalé en continue dans une insoleuse. Des textes opposant les idéologies de conquêtes et de décolonisation y sont inscrits et sont lisibles par le public depuis l’extérieur. Mais l’encre s’efface peu à peu sous l’effet de la lumière UV. Les mots disparaissent, laissant une page blanche, celle d’un futur à repenser. La possibilité d’un nouveau départ pour une relation à l’espace plus éthique et inclusive.

Et si l’espace n’était plus privé, usé à des fins de profits et de pouvoir, mais devenait un territoire libre de toute domination, où l’on pourrait encore rêver à une émancipation ?

Née en 1995, Maëva Ferreira Da Costa vit et travaille à Dijon. Elle est diplômée de l’École nationale supérieure d’art et de design de Dijon avec les félicitations en 2020.

À travers des œuvres photographiques, sculpturales et performatives, elle sonde les angles morts du savoir humain et les frontières existantes entre l’art, la science et la science-fiction. Elle tente d’extraire le scientifique du niveau de la preuve pour donner à l’éprouver intimement dans une poésie contemplative. Elle veut nourrir nos imaginaires d’alternatives permettant une nouvelle littératie du futur.

Son travail a déjà été présenté au Salon des Réalités Nouvelles, à la Cité internationale des arts de Paris, à l’Université des arts et du design de Nagoya et au Musée des beaux arts de Dole.

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Crédit photo : Germain Huby