Unflagged Maëva Ferreira Da Costa
Installation sur la décolonisation spatiale – tout public – création
Rencontres avec Maëva Ferreira Da Costa dimanches 26/10 et 02/11à partir de 14h30
Sur la Lune, le drapeau américain planté lors de la mission Apollo 11 a perdu ses couleurs.
Sous l’impact des rayons ultraviolets, il s’est peu à peu transformé en drapeau blanc, non plus signe d’appropriation d’un territoire, mais de paix. Cette dépigmentation pourrait métaphoriquement porter le concept de décolonisation spatiale.
L’oeuvre, qui prend la forme d’une capsule spatiale, est construite en bois, volontairement à l’opposé de la technicité des vrais objets. Elle est habillée de couvertures de survie, un matériau à double lecture, car si originellement ce dernier est développé pour les missions spatiales par la NASA, il est parallèlement devenu un symbole terrestre de précarité et d’état d’urgence.
Depuis l’intérieur, un texte lisible par le public est condamné à disparaître d’ici la fin de l’exposition. Le papier, avalé en continu dans une insoleuse, déroule l’histoire de la conquête spatiale qui sera effacée par l’impact des rayons UV. Ce que la lumière emporte laisse une page blanche pour l’écriture d’une nouvelle relation à l’espace, plus éthique et inclusive.
Unflagged a été créé dans le cadre de résidences portées par le réseau régional 002f
Maëva Ferreira Da Costa profite de cette exposition pour présenter deux autres oeuvres :
Tirer des plans
L’oeuvre brode une carte fictive, telle une liste des ingrédients topographiques nécessaires à l’accueil de la vie sur Terre. Des graines de lumière se déplacent à la surface du plan cherchant où atterrir et par où commencer.
Bruit de fond
Vestiges imperceptibles du chaos originel, au passage du public l’oeuvre fait vibrer la matière pour que résonne le grand puzzle. De la genèse de l’Univers, nous ne discernons qu’un bourdonnement.


Maëva Ferreira Da Costa
À travers des œuvres photographiques, sculpturales et performatives, elle sonde les angles morts du savoir humain et les frontières existantes entre l’art, la science et la science-fiction. Elle tente d’extraire le scientifique du niveau de la preuve pour donner à l’éprouver intimement dans une poésie contemplative. Elle veut nourrir nos imaginaires d’alternatives permettant une nouvelle littératie du futur.
Crédit photo : Anabelle Michon