Passionné par les milieux aquatiques, Mickael Béjean explore les rivières de Franche-Comté avec sa caméra depuis de nombreuses années. Il œuvre pour la protection des espèces aquatiques menacée au sein du Museum Besançon où il occupe le poste de responsable de l’Aquarium et des programmes de sauvegarde de l’Apron du Rhône et des écrevisses autochtones.
En plus de sa fonction, Mickaël Bejean se bat pour sauver l’apron de la disparition depuis 20 ans, l’espèce étant menacée par la pollution, le réchauffement climatique ou encore l’activité humaine. À l’heure où les records de chaleur tombent les uns après les autres, et où les sécheresses sont devenues monnaie courante, se pose forcément la question du découragement, du sentiment d’impuissance. Alors, le scientifique n’a-t-il pas l’impression de se battre pour rien ? « On se pose souvent la question de pourquoi on fait cela. Plein de gens se posent des questions sur l’efficacité de nos actions. À cela, j’ai une réponse assez facile : moi, j’ai fait quelque chose pour cette espèce. Et vous, vous avez fait quoi ? Oui, parfois j’ai l’impression de donner des coups d’épée dans l’eau, mais j’ai essayé avec toute l’énergie que j’avais. »
Le responsable aquariologie et des programmes de sauvegarde de la faune aquatique estime porter un discours qui va au-delà de l’apron et du milieu scientifique : « Notre engagement ici, il est déjà politique. On fait un maximum de choses pour sauver les différentes espèces. Rien que le fait de s’engager dans ces programmes, c’est politique. »